Grete & Arne Prytz Kittelsen & Korsmo

Norvège (1917-2010) (1900-1968)

Arne Korsmo étudie à l’école polytechnique de Trondeim et puvre son agence de design en 1929. Il dessine des objets en métal pour la maison d’orfèvrerie joaillerie Jacob Tostrup (fondée en 1832) alors dirigée par son futur beau père : Jacob Tostrup Prytz. En 1937, Korsmo est chargé de dessiner e stand de la Norvège à l’Exposition Internationale des Arts et Techniques dans la Vie Moderne. Il va ensuite se faire un nom avec ses couverts en argent en 1949 (fabriqués par J. Tostrup à partir de 1953). Ces petits chefs d’œuvres d’ergonomie et d’élégance lui vaudront une médaille d’or en 1954 à la triennale de Milan. De 1936 à 1956, Korsmo est directeur de l’Ecole nationale des métiers d’art et arts appliqués d’Oslo puis devient professeur à l’Ecole polytechnique/ Outre les objets en métal, il dessine aussi des meubles en bois et tube d’acier. Dans les années d’après guère, Arne et Grete Korsmo forment le couple de designers le plus célèbre de Norvège – un peu comme Charles et Ray Eames aux états unis ou Robin et Lucienne Day en Grande-Bretagne – et ont une influence conciderable dans tout le milieu du design norvégien.

Issus d’une célèbre famille d’orfèvres, Grete Prytz est la fille de Jacob Tostrup Prytz, quatrième génération à la tête de l’entreprise familiale d’Oslo, l’orfèvrerie Jacob Tostrup.

De 1936 à 1941 elle étudie à l’Ecole nationale des métiers d’art et arts appliqués, où enseigne son père, qui fût du reste l’un des plus fervents défenseurs du fonctionnalisme en Norvège dans les années 1920 et 1930 (Tostrup père deviendra recteur de l’école en 1945).

Après ses études, Grete dessine des bijoux et des objets en métal pour l’entreprise familiale, en ayant souvent recours à l’émaillage, devenu la spécialité norvégienne du XXe siècle et pour laquelle la maison Jacob Tostrup était particulièrement réputée. Puisant dans la longue expérience de sa famille dans ce domaine, Grete relance la technique en l’utilisant pour une décoration de motifs abstraits contemporains aux couleurs éclatantes. Entre 1949 et 1950, elle bénéficie d’une bourse Fulbright au Chicago institute of Design, et à son retour en Norvège, elle collabore avec l’institut central d’études en recherche industrielle sur la mise au point de techniques permettant d’émailler l’argent sur de grandes surfaces. Les résultats de ces recherches, dont ses imposantes bagues Domino (1952) sont présentées à l’exposition Norsk Emaljekunst i Lyset (« l’art de l’émail norvégien en lumière ») à Oslo en 1952. Devenue Grete Korsmo après son mariage avec Arne Korsmo, elle reçoit le prix Lunning pour sa contribution aux progrès techniques d’émaillage, en particulier l’introduction de la gravure à main levée de la surface à émaillée au moyen d’un outil de ciselage semblable à une fraise de dentiste. Ce nouveau procédé lui donne une liberté artistique encore plus grande. Après la mort d’Arne Korsmo, elle se remarie et prend le nom de Grete Prytz Kittelsen. Au cours des années 70, elle dessine un certain nombre de récipients en inox émaillé, édité par Cathrineholm, qui révèlent son intérêt pour le design et la fabrication de produits de qualité mais relativement bon marché. De 1975 à 1978, elle préside l’Association norvégienne des arts appliqués et en 1984 elle est élue membre Honoraire du World Craft Council.

Extrait de « Design Scandinave » de Charlotte et Peter Fiell, ed Taschen

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