Petit vase fourrure de lièvre

Vendu

Petit vase ou "vase de cabinet" en céramique de Berndt Friberg pour Gustavberg. Glaçure fourrure de lièvre. Pièce unique. Estampillé.

Les secrets bien gardés de Berndt Friberg (par Alexandre Crochet)

Pour comprendre, il faut toucher. Les vases et autres pièces de Friberg, œuvres uniques, ont la douceur inégalée d’une peau de pêche. Et un lustre à part. Céramiste suédois le plus cher, Friberg est sans doute aussi le meilleur artisan. Pour arriver à ce résultat, il s’est éloigné des méthodes de ses confrères, qui trempent l’objet dans la glaçure ou versent celle-ci dessus. Lui l’applique en plusieurs couches, dans un rituel tenu secret. Le céramiste consigne tout, des années 1920 à sa mort, sur un seul carnet jamais montré et gardé dans une banque ! Temps de cuisson, températures, quantité de fumée qui s’échappe du four, oxydation de l’atmosphère etc., rien ne lui échappe. Il faut dire qu’un défaut d’oxygène dans le four peut transformer en une seconde un superbe sang-de-bœuf en verdâtre terne... L’argile venait d’un seul gisement, secret lui aussi, situé dans sa ville natale, Höganäs. Qu’est devenu ce carnet ? Mystère.

Fourrure de lièvre

Cet effet de dégradés de glacis qu’on retrouve chez Nylund, Lindberg et d’autres tire son nom d’une analogie avec le poil du lièvre. Pour l’obtenir, on superpose des pigments colorés de compositions variées, qui réagissent diversement à la cuisson, et glissent plus ou moins loin sur la panse du vase. Cette technique existait déjà en Chine sous les Song (960-1279).

En savoir plus sur la céramique scandinave...

Année 1974
État Excellent
Dimensions Hauteur : 20 cm. Ø : 7 cm
Matière Céramique
Style Classique
Vintage
Origine
Suède
Fournisseur Gustavsberg

Berndt Friberg

Suède 1899 - 1981  

Maître céramiste suédois, Berndt Friberg fût initialement employé comme tourneur par Wilhelm Kåge et Stig Lindberg à la manufacture Gustavsberg. Son travail est empreint de sensualité et il obtient les meilleurs résultats avec ses glaçures mattes caractéristiques, traitées à la manière orientale, appliquées avec un soin extrême pour obtenir une surprenante structure en profondeur. Friberg est né dans une famille de potiers et débuta sa carrière très jeune chez Höganäs. De 1944 à sa mort, il a réalisé des céramiques pour le légendaire Studio Gustavsberg. Cet atelier fût créé par Wilhelm Kåge, sorte de plate-forme permettant à des artistes de créer indépendamment des œuvres d’art uniques en céramique. Friberg a tourné et glacé lui-même tous ses vases en grès. Perfectionniste, il ne conservait aucune des pièces qui ne lui semblaient pas satisfaisante.

Berndt Friberg a atteint une parfaite maîtrise de la glaçure dite « fourrure de lièvre » en s’inspirant des glaçures traditionnelles chinoises et japonaises.

Traduction Anne Faucher pour Galerie mobler

Les secrets bien gardés de Berndt Friberg (par Alexandre Crochet)

Pour comprendre, il faut toucher. Les vases et autres pièces de Friberg, œuvres uniques, ont la douceur inégalée d’une peau de pêche. Et un lustre à part. Céramiste suédois le plus cher, Friberg est sans doute aussi le meilleur artisan. Pour arriver à ce résultat, il s’est éloigné des méthodes de ses confrères, qui trempent l’objet dans la glaçure ou versent celle-ci dessus. Lui l’applique en plusieurs couches, dans un rituel tenu secret. Le céramiste consigne tout, des années 1920 à sa mort, sur un seul carnet jamais montré et gardé dans une banque ! Temps de cuisson, températures, quantité de fumée qui s’échappe du four, oxydation de l’atmosphère etc., rien ne lui échappe. Il faut dire qu’un défaut d’oxygène dans le four peut transformer en une seconde un superbe sang-de-bœuf en verdâtre terne... L’argile venait d’un seul gisement, secret lui aussi, situé dans sa ville natale, Höganäs. Qu’est devenu ce carnet ? Mystère.

Fourrure de lièvre

Cet effet de dégradés de glacis qu’on retrouve chez Nylund, Lindberg et d’autres tire son nom d’une analogie avec le poil du lièvre. Pour l’obtenir, on superpose des pigments colorés de compositions variées, qui réagissent diversement à la cuisson, et glissent plus ou moins loin sur la panse du vase. Cette technique existait déjà en Chine sous les Song (960-1279).