Table scandinave Super-ellipse B614 à 5 pieds de Piet Hein et Bruno Mathsson pour Fritz Hansen. 8/10 pers.

Vendu

Table scandinave Super-ellipse B614 à 5 pieds de Piet Hein et Bruno Mathsson pour Fritz Hansen. 8/10 pers.

Plateau en mélaminé. Piètement en acier chromé. Pieds clipsables amovibles.
Modèle daté de 1979.

Né le 16 Décembre 1905, descendant d'un célèbre héros naval hollandais du 17ème siècle, Piet Hein était un scientifique, inventeur, poète, auteur, ainsi que d'un mathématicien. Il est l’inventeur d’une nouvelle forme géométrique, la « super-ellipse », sorte d'oval contraint dans un rectangle. Cette forme mathématique  particulièrement harmonieuse sera déclinée, outre des créations de mobilier et objets de décoration, dans de nombreuses constructions architecturales et d'aménagement urbain, notamment un célèbre rond point de Stockholm dont la super Ellipse permettra de fluidifier le trafic !

Année 1968
État Excellente condition vintage
Dimensions L : 240 cm.H : 72 cmP : 120 cm.
Matière acier, placage mélaminé
Style Classique
Vintage
Origine danemark

Bruno Mathsson

Bruno Mathsson (1907- 1988)

Bruno Mathsson fait partie d’une longue lignée d'ébéniste. 

Dès son plus jeune âge, il se familiarise avec les essences de bois et les différentes techniques d’assemblage. Mais pour Bruno Mathsson ce n'est pas suffisant. Très attiré par  le mouvement fonctionnaliste, il emprunte des livres et magazines d'arts au musée Röhsska, qu’il étudie consciencieusement. Gustaf Munthe, le conservateur du musée, devient son ami et mentor et influencera toute la carrière de Mathsson.

En 1930, Bruno Mathsson remporte une bourse qui lui donne la possibilité de visiter l'exposition à Stockholm qui voit le lancement du mouvement fonctionnaliste suédois. L'exposition de Stockholm a une influence majeure sur Bruno Mathsson. Il se rend compte que quelque chose de nouveau s’annonce et se développe. Cette découverte le libère de la pensée traditionnelle de ses pères et le convainc de trouver son propre langage.
Peu de temps après, l'occasion de mettre ses théories en pratique se présente : il est chargé de concevoir un fauteuil pour  l’hôpital Värnamo. Son idée est de concevoir une chaise confortable sans rembourrage traditionnelle, ce qui le conduit à une solution inhabituelle. La structure  se compose d’un cadre recouvert de sangles tressées supportées par des bras et des jambes en bouleau massif. La chaise est surnommée « sauterelle » par le personnel de l'hôpital, mais elle est restée ignorée jusqu'à ce que Bruno Mathsson devienne célèbre.

Bruno Mathsson continue cependant à développer son idée d’assise ultime.

A la recherche de la courbe d’assise parfaite, il s’assoit dans la neige pour étudier l'empreinte de son corps. 

Il commence à expérimenter les techniques de stratifiés en bois courbé et en acquière la maitrise, ce qui lui permet de le travailler avec élégance et en détails.
Entre 1933 et 1936, ce travail abouti à la création des trois principales chaises de la collection Bruno Mathsson.

Au début de 1936, Gustaf Munthe le conservateur du musée Röhsska donne à Bruno Mathsson la possibilité de faire une exposition au musée. Parmi les objets exposés on trouve sa nouvelle série de chaises et une ingénieuse table pliable. Le grand succès de l'exposition marque la reconnaissance de Bruno Mathsson comme un leader du design Suédois.

En 1937, un an après l'exposition au Röhsska, Bruno Mathsson est présent à l'Exposition universelle de  Paris, et remporte un Grand Prix pour son lit "Paris". Au cours de cette l’exposition son mobilier est apprécié et admiré par un public international  et suscite un intérêt croissant. 

En mai 1940, à la suite d’une visite aux Musée d'Art Moderne, le critique d’art suédois,  Gothard Johansson remarque avec enthousiasme le mobilier de Bruno Mathsson. Il écrit : « Un seul designer moderniste occupe une position exceptionnelle. Ce nom bientôt mondialement connu est Bruno Mathsson de Värnamo ».
Cette reconnaissance est importante pour l’autodidacte qu’est Bruno Mathsson.


Entre 1948-1949, Bruno Mathsson rencontre aux Etats-Unis les architectes les plus influents du continent.
Ces contacts l’incitent a créer ses célèbres serres  en utilisant une plaque de béton équipée d'un chauffage au sol électrique posé directement sur le terrain. Le premier exemple est  achevé en 1950 pour son showroom de Värnamo. Ce premier bâtiment  suscite un intérêt énorme au cours de la décennie suivante, un nombre important de maisons sont produites en utilisant les principes Mathsson. 

Pendant les années 1960, Bruno Mathsson retourne à la création de meubles, produisant une large gamme de modèles en bois et acier. En collaboration avec le danois Piet Hein, poète et mathématicien, il développe la table Elliptique et le Spanleg.

En 1966, il crée le fameux fauteuil Jetson, qui sera l'une de ses création les plus copiée.

En 1969, le mobilier de Bruno Mathssons est exposé une première fois au Japon et en Septembre 1974 Karin et Bruno Mathsson effectuent leur première visite dans ce pays. Sur l'initiative du Japon, une exposition est inaugurée au Centre suédois de Tokyo, ce qui débouche sur la conception d’une ligne de mobilier spécifiquement conçue pour le marché japonais.


Bruno Mathsson a reçu de nombreuses distinctions dont le Gregor Paulssons-statyette (1955), Prince Eugens gold medal (1965), Chevalier de l'Ordre royal suédois du Wasa (1967), membre de la Royal Society of Art, Londres (1978)


Bruno Mathsson était un artiste remarquable, obstiné et têtu. Il a vécu avec et pour son art et n'a jamais semblé se lasser dans son empressement à créer de nouveaux meubles pour un nouveau temps. En 1981, à soixante-quatre ans, il a créé un poste de travail pour les utilisateurs d'ordinateurs. Le poste de travail est équipé d'une soi-disant "aile" qui prend en charge les épaules des utilisateurs. Q

Son dernier dessin est le fauteuil « Minister » en 1986.

Bruno Mathsson meurt  en 1988 laissant derrière lui un riche patrimoine culturel. Ses créations restent intemporelles et sont considérées à la fois comme  des œuvres d’art et comme des biens publics, tout en étant en même temps exposées dans les musées. Pour chaque nouvelle génération, elles semblent toujours